- mars 2022
Cedric Rimella, CEO de
Babylon Sciences
- Entrepreunariat Rebel
Il s’agit effectivement d’un domaine très éloigné de ce que j’ai pu expérimenter par le passé. Mais en tant qu’entrepreneur, j’essaie constamment de me et de poser les bonnes questions et m’entoure des personnes qui peuvent me donner les meilleures réponses possibles.
Il est vrai que j’ai la chance d’être entouré chez I.D. Swiss Botanicals d’une large équipe internationale d’experts aux parcours variés qui m’aide à redéfinir avec passion le domaine des cosmétiques grâce à leurs compétences multidisciplinaires. Nous disposons par exemple d’une équipe scientifique, de spécialistes produits, d’experts en communication et marketing digital et même de développeurs tech. Nous travaillons également avec les meilleurs laboratoires en Suisse pour rompre avec les cycles habituels de développement de produits qui existent depuis des décennies.
C’est sans doute ainsi qu’est née assez naturellement notre culture de rebelles sérieux.
L’acte d’entreprendre, de disrupter, est sans doute né de mon désir de ne pas me satisfaire du status quo en pensant toujours qu’il est possible de changer pour faire mieux, plus efficace, plus respectueux, plus inclusif, plus juste. Une sorte de rébellion contre un état de fait insatisfaisant à mon sens.
J’aime l’idée d’amener, à ma petite échelle bien entendu, ma pierre à l’édifice. J’ai 3 jeunes enfants et bcp de choses ne peuvent pas continuer ainsi !
Vaste question. Pour moi, entreprendre avec la volonté de faire bouger les limites impose de la désobéissance. Je suis moi-même assez intense, passionné, entier et certains diraient parfois têtu. Je dois sans doute désobéir à quelqu’un ou quelque chose 100 fois par jour ! Et j’aime cela ! Cela permet de résoudre de manière originale des challenges, les miens ou ceux des autres d’ailleurs, même lorsqu’ils ne me le demandent pas !!!! Maladif. Donc oui, désobéissance indispensable pour disrupter. Et non, pas très obéissant de nature en ce qui me concerne.
L’inconnu, les problèmes à résoudre, l’incertitude, peu de budget pour débuter. Cela rend, plus même, ça force à être créatif et intelligent dans chacune des actions entreprises.
Je vis cela généralement assez bien car j’arrive à ne pas perdre de vue le cap. Bien évidemment, il m’arrive de perdre le nord et déprimer comme tout le monde. Mais j’arrive généralement à me remettre sur les rails assez rapidement grâce à mon entourage ou mes amis associés.
Car je sais déjà à quel point les moments de satisfaction qui jalonnent une aventure entrepreneuriale vont largement compenser en intensité les moments plus difficiles: des partenaires enthousiastes, des clients qui vous témoignent leur satisfaction, etc.
Oui bien sûr. Il est extrêmement difficile de maintenir un certain équilibre. Pour ma famille et moi, chaque nouveau projet débute par un deal familial: pendant 2 ans ca va être dur, très dur. Est-ce qu’on est tous ok avec ça ? Oui, non ? Les relations sont mises à dure épreuve. Il est indispensable pour tous de savoir où on met les pieds. Sinon Boum ! En plein vol ! Comme je vous l’ai dit, je suis extrêmement bien entouré et motivé par mon épouse et mes enfants. Ils savent que cela m’est indispensable.
En tant qu’entrepreneur, cash is king sans aucun doute !
Autre chose ? Le lien entre le goût du travail et les heures travaillées sur ses projets VS le succès ou l’échec d’une aventure entrepreneuriale. C’est dur, très très dur. La dévotion absolue, parfois même l’oubli de soi-même, est indispensable malgré ce que Linkedin vous enseigne.
Voilà ce que j’ai également appris, et essaie parfois d’expliquer autour de moi. Pas toujours simple lorsque l’entrepreneuriat est fortement romancé.
- I.D SWISS BOTANICALS
Une curiosité à comprendre un domaine totalement inconnu pour moi et généralement décrié. Il n’y a jamais de fumée sans feu (sans mauvais jeu de mot). Je voulais donc comprendre pourquoi cette plante était si clivante (passion ou dégoût). J’ai passablement voyagé pour comprendre son intérêt médical, parler à des utilisateurs, mieux saisir son intérêt et ses bénéfices. Et je dois dire que j’en suis resté sans voix.
Ce que j’ai vu et entendu était très au-delà de la vision réductrice que j’en avais à l’époque. Nous nous sommes donc dit qu’il y avait moyen de travailler cette plante et montrer au monde qu’elle avait un sens, loin des clichés. Nous avons donc débuté un véritable travail scientifique de fond ici en Suisse afin de découvrir ses véritables bénéfices.
Le domaine de la neurocosmétique est arrivé relativement rapidement lorsque nous avons commencé à comprendre cette plante, poussé par mon épouse dermatologue. Le domaine de la neurocosmétique est extraordinairement passionnant. Aujourd’hui le CBD est notre premier ingrédient neuroactif mais nous travaillons avec notre équipe scientifique aux prochaines étapes en étudiant et utilisant d’autres molécules végétales au pouvoir encore inexploité.
Nous avons encore de la route à faire bien entendu. Mais il y a tellement de manière de qualifier le succès dans une aventure entrepreneuriale. On l’associe d’ailleurs souvent à l’issue d’une telle aventure ou l’atteinte d’un objectif que l’on s’est fixé. Souvent financier d’ailleurs.
Soyons francs, une startup, c’est une aventure incroyablement difficile, tendant à développer, changer ou disrupter un secteur, et dont l’issue est au minimum incertaine. Il est dès lors indispensable de produire sa propre définition du succès afin qu’il soit atteignable et réaliste, à fréquence régulière. Sinon c’est l’échec assuré.
Toujours avancer, sans jamais renoncer, est un succès;
Avoir en face de soi des clients, partenaires, investisseurs, etc pour qui l’histoire résonne et dont le “purpose” est immédiatement compris, est un succès;
Terminer sa journée en ayant résolu tous les challenges du jour est un succès;
Etc.
Ces succès, mineurs ou majeurs, mis à bout à bout font d’une aventure entrepreneurial qu’elle mérite d’être (sur)vécue, et ultimement seront responsables d’un succès ou d’un échec.
Vaste question. Pour moi, entreprendre avec la volonté de faire bouger les limites impose de la désobéissance. Je suis moi-même assez intense, passionné, entier et certains diraient parfois têtu. Je dois sans doute désobéir à quelqu’un ou quelque chose 100 fois par jour ! Et j’aime cela ! Cela permet de résoudre de manière originale des challenges, les miens ou ceux des autres d’ailleurs, même lorsqu’ils ne me le demandent pas !!!! Maladif. Donc oui, désobéissance indispensable pour disrupter. Et non, pas très obéissant de nature en ce qui me concerne.
Une curiosité sans limite, un appétit d’apprentissage et un besoin de très peu d’heures de sommeil. J’essaie d’ailleurs d’apprendre quelque chose de nouveau tous les 4 mois environ. Actuellement je suis des cours sur la physique quantique.
L’accès à la technologie, aux meilleures scientifiques, à la naturalité des ingrédients, une tradition cosmétique technique et efficace. Bref un écosystème idéal pour innover, sans oublier une certaine ouverture d’esprit politique s’agissant du CBD, sa culture, sa transformation ou sa commercialisation.
Toujours avec énormément de respect car ultimement l’intérêt des consommateurs doit primer sur toute autre considération.
Nous avons décidé de challenger la monde de la cosmétique classique avec notre approche neurocosmétique minimaliste et orientée symptômes plutôt que conséquence. Il s’agit pour nous de convaincre nos utilisateurs que le bien-être général est également favorable à l’état de la peau, pour pouvoir se passer peut-être à terme de produits skincare classiques servant essentiellement à corriger une peau affectée par nos vies déséquilibrées.
En quelque sorte, démontrer qu’une autre cosmétique est possible. C’est la mission que s’est fixé I.D. Swiss Botanicals. Et cela n’est sans doute pas quelque chose que nous pourrons atteindre seuls.
- Neurocosmetique
Pour résoudre les problèmes de peau, nous devons la cartographier en quelque sorte et comprendre toutes les interactions qui affectent la santé de la peau.
Se concentrer sur la neurocosmétique nous permet d’explorer les interactions profondes entre notre système nerveux central et notre peau, et de définir les futurs ingrédients qui nous permettront de remplacer efficacement les traitements topiques, donc de traiter la source et non les conséquences.
Nous essayons de redéfinir le concept de beauté. Et c’est sans doute cela le futur.